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    Analyse et critique

     

     

     

    Cinquante ans de l’existence du gangster américain David Aaronson, dit Noodles, évoqués par une succession d’épisodes significatifs racontant la vie très animée d’un groupe de truands juifs originaires du Lower Est Side new-yorkais.

     

     

     

    Depuis leur rencontre à l’adolescence au début du siècle jusqu’au retour d’exil de Noodles dans les années 1960, entre rêverie et nostalgie, en passant par les grandes heures du banditisme (comme la prohibition) et les dissensions internes qui conduisent inévitablement aux drames les plus déchirants, Il était une fois en Amérique est une gigantesque fresque qui donne une vision indirecte, romanesque, mais toujours juste de l’évolution historique et sociale des Etats-Unis.

     

    Le vent de la grande histoire se mêle aux événements du quotidien vécus par une bande de gangsters longtemps unis par une solide amitié et un destin commun.

     

     

    Il était une fois en Amérique est aussi malheureusement le dernier film du grand Sergio Leone, dont la veine mélancolique n’a jamais été aussi prégnante que dans cette œuvre bouleversante où la cruauté alterne avec le lyrisme, le cynisme avec l’innocence, le pessimisme avec la grandeur d’âme.

     

     

     

     

    La musique d’Ennio Morricone, toujours aussi intimement associée avec les envolées formelles du cinéaste, a rarement été aussi puissante et évocatrice dans l’expression de sentiments aussi douloureux, contradictoires et mélancoliques. Les personnages nous sont offerts dans leur complexité, suscitant autant l’empathie que le rejet.

     

     

     

    Faits de chair et de sang, ils sont également des figures emblématiques d’une destinée américaine autant que de l’univers "léonien" dans leur recherche éperdue de liberté (spatiale et temporelle) qui se teint de couleur rouge sang des crimes qu’elle ne peut que provoquer. Robert De Niro et James Woods resteront à jamais dans les mémoires des cinéphiles, acteurs d’une épopée urbaine barbare et douloureuse aux accents de tragédie antique, d’un mélodrame sauvage et beau qui racontait les aventures de deux grands enfants inséparables qui, le temps et les intérêts faisant leur affaire, ont pris des chemins opposés jusqu’à la rupture.

     

     

    Un chef-d'œuvre instantané, présenté hors compétition au Festival de Cannes 1984 (on se demande encore pourquoi le film n'a pas concourru à la Palme d'Or…) et une date dans l'histoire du cinéma.

    Dans les salles

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    http://www.dvdclassik.com/critique/il-etait-une-fois-en-amerique-leone

     

     

     

     

     

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