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STEEVE Mac QUEEN
Héros du film d'action hollywoodien (et de mon enfance), Steve McQueen est une star à part, un homme solitaire mystérieux, au passé difficile et tous ses films dressent un portrait de ce grand rebelle.
Né le 24 mars 1930, Terrence Stephen McQueen cultive très tôt le ressentiment. Son père (pilote dans des meetings aériens) l'abandonne alors qu'il a 6 mois et sa mère le confie à un grand-oncle, éleveur de porc dans le Missouri (c'est avec lui que McQueen deviendra un vrai cow-boy).
Récupéré à 9 ans par sa mère, le petit Steve connait beaucoup de beaux-pères et certains sont assez...violents (l'un d'eux, alcoolique, le bat régulièrement).
La rebellion du futur Junior Bonner commence et il devient membre d'un gang, vole des voitures, se bagarre...la suite logique est la maison de redressement à 14 ans. C'est une étape importante car cette école va le recadrer un peu (devenu une star, il va fonder une bourse portant son nom).
Il part à l'aventure, St Domingue où il est charpentier, revient aux States et cumule les petits boulots (barman, VRP, mécano...), sa rencontre avec Mark Rydell sera déterminante. Il l'encourage à se présenter à des auditions et à s'inscrire à des cours d'acteurs (à partir de 1952 à l'Actor's Studio)...et c'est le début d'une carrière mythique.
Engagé à Broadway (dans la pièce A Hatful of Rain en 1955), il débute ensuite au cinéma comme figurant dans MARQUE PAR LA HAINE de Robert Wise et des séries B comme THE BLOB mais la grande chance de ce début de carrière se nomme AU NOM DE LA LOI, où il va incarner durant 3 saisons (de 1958 à 1961) le mythique Josh Randall, un chasseur de prime.
Le triomphe au cinéma vient véritablement avec LES 7 MERCENAIRES de John Sturges où, dans un rôle secondaire, il vole la vedette à Yul Brynner. Steve McQueen rompt son contrat avec la production de AU NOM DE LA LOI et se lance vraiment dans le cinéma (l'acteur devient rapidement l'un des acteurs les plus convoités de sa génération).
En 1961, il retrouve Sturges pour un autre grand film, LA GRANDE EVASION dans lequel il suggère lui-même l'idée de l'évasion à moto, une séquence devenue mythique. Il est devenu une star mais sa réputation de sauvage joue aussi contre lui.
Peu ouvert aux journalistes, il mène une vie de hippie (fume des joints, fait de la moto...tous ça en marge d'Hollywood), mais il décide d'élargir sa palette de comédien avec 2 films intimistes de Robert Mulligan, UNE CERTAINE RENCONTRE (où il fait la connaissance de Natalie Wood) et LE SILLAGE DE LA VIOLENCE. Gros échec au box-office, qui pousse McQueen à revenir vers un cinéma qu'il connait bien avec le génial LE KID DE CINCINNATTI de Norman Jewison, qui sera un triomphe.
L'acteur obtient une nomination pour l'Oscar du meilleur acteur en 1967, pour LA CANONNIERE DU YANG-TSE de Robert Wise, un film pourtant assez médiocre.
En 1968, l'acteur tourne deux de ses films les plus célèbres, L'AFFAIRE THOMAS CROWN de Norman Jewison et BULLITT de Peter Yates (avec la fameuse course poursuite dans les rues de San Francisco où l'acteur refuse d'être doublé), qui font de lui une superstar.
Sa passion pour les voitures l'amène à produire LE MANS de Lee H. Katzin, mais ce gros échec va couler sa boite de production Solar.
Côté vie privée, Steve est passé de l'herbe à la cocaine et aux acides, il enchaine les liaisons...mais il s'associe à son grand pote Sam Peckinpach pour 2 films excellents, JUNIOR BONNER et GUET-APENTS. Le premier est un de mes films préférés, un film mélancolique génial et je pense un des meilleurs rôles de McQueen, et le second est un grand polar très violent (et l'acteur rencontrera un des grands amours de sa vie, Ali McGraw, pour qui il refusera le film de William Friedkin, SORCERER, pour ne pas être séparé d'elle).
L'acteur enchaine encore des grands films avec PAPILLON deFranklin J. Schaffner en 1973 et LA TOUR INFERNALE de John Guillermin mais l'acteur reste toujours ce solitaire meurtri, le rebelle du début de sa carrière et sa séparation avec Ali McGraw le laisse totalement désemparé.
Il se clochardise lentement, alcoolique et avec beaucoup de kilos en trop, l'acteur a un cancer du poumon et tourne très peu (son dernier film
LE CHASSEUR de Buzz Kulik et il est excellent dans TOM HORN
de William Wiard) mais il retrouve l'amour avec le top-model Barbara Minty (qui sera sa troisième épouse).
L'acteur décéde le 7 Novembre 1980 à Juárez, au Mexique, où il s'était retiré après sa séparation avec Ali McGraw.
Filmographie :
Tom Horn (1980), de William Wiard
Le Chasseur (1980), de Buzz Kulik
La Tour infernale (1975), de John Guillermin
Junior Bonner (1973), de Sam Peckinpah
Le Guet-apens (1973), de Sam Peckinpah
Papillon (1973), de Franklin J. Schaffner
Le Mans (1971), de Lee H. Katzin
On Any Sunday (1971), de Bruce Brown
Bullitt (1969), de Peter Yates
Reivers (1969), de Mark Rydell
L'Affaire Thomas Crown (1968), de Norman Jewison
La Canonnière du Yang-Tse (1967), de Robert Wise
Nevada Smith (1966), de Henry Hathaway
Le Sillage de la violence (1965), de Robert Mulligan
Le Kid de Cincinnati (1965), de Norman Jewison
La Grande évasion (1963), de John Sturges Capitaine
La Dernière bagarre (1963), de Ralph Nelson
L'Enfer est pour les héros (1962), de Don Siegel
L'Homme qui aimait la guerre (1962) de Philip Leacock
Les Sept mercenaires (1961), de John Sturges
Branle-bas au casino (1961), de Richard Thorpe
Au nom de la loi (1960) - Saison 3 SÉRIE TV
Au nom de la loi (1959) - Saison 2 SÉRIE TV
Alfred Hitchcock Présente (1959) - Saison 5 SÉRIE TV
épisode : 15
Hold-up en 120 secondes (1959), de Charles Guggenheim
La Proie des vautours (1959), de John Sturges
Au nom de la loi (1958) - Saison 1 SÉRIE TV
Danger planetaire (1958), de Irvin S. Yeaworth Jr.
Marqué par la haine (1956), de Robert WiseSOURCES
http://www.mad-movies.com/forums/index.php?showtopic=26477
Tags : acteur, 1959, john, films, 1962
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